Bonjour,
Malheureusement, vous n'êtes pas seule. Pourquoi ? Parce que si c'est bien le cas, la bipolarité est évolutive ce qui contrarie son diagnostic.
J'ai 52 ans et me sens atteint de quelque chose de lourd depuis mes 10 ans - suicide de mon père.
Ce n'est qu'en 2012, à 48 ans donc qu'on m'a parlé de bipolarité.
Après divorce, licenciement, tentative de suicide, etc.
Mal complexe, évolutif, sournois, alternatif et, le malade a des variations d'humeurs ce qui masque la pathologie. Des fois ça va, bien, très bien même, puis mal, très mal. D'où de longues années à tergiverser et à souffrir de ce mal intérieur.
De plus, la France, à comparer au Canada est en retard aussi en ce domaine. Comme la psychiatrie en général, par manque de moyens, la crise aidant, les vrais psychiatres, compétents sont rares et souvent proches de la retraite.
Intégrez le fait que le diagnostic peut mettre des années à être posé. Vous n'y pouvez rien et il faut parfois plusieurs psy pour se conforter à cette idée.
Oui, chez certains, un bon traitement, adapté et, un bon suivi très régulier
suffisent à être maintenu en état de santé satisfaisant.
Parfois non.
Chacun ne réagit pas de la même façon à un même traitement d'où la diversité dans les réactions, les retours qui peuvent être faits.
Il n'y a pas de remède unique, c'est à adapter à chacun c'est pourquoi il faut un très bon suivi, des essais, des ajustements.
Ensuite, selon vos propres ressentis vous pourrez opter pour tel traitement ou tel autre qui VOUS conviendra. C'est très personnel.
Les médecins sont parfois, dépassés par nos réactions par rapport à tel médicament. Par exemple, chez moi, l'anti dépresseur que je prenais amplifiait certains phénomènes. J'étais mieux SANS.
Autre exemple : mon beau-frère a pris un cocktail de 3 substances, alors dépressif. Je l'ai vu se transformer physiquement et psychiquement et il s'est suicidé. 3 mois seulement ont suffit pour le transformer.
Après coup, je pense qu'il faut essayer les substances, l'une après l'autre de façon à identifier le mal qu'il pourrait induire.
Mais généralement, les médecins prescrivent 2, 3 ou plus en même temps. Comme ce fût mon cas, un antidépresseur et, un somnifère.
A force, l'un contrait les effets de l'autre et, je "mélangeais" la nuit et le jour...
Je dormais la journée et étais actif la nuit.
Pour d'autres, il n'y aura pas ces effets contradictoires ; il n'y a pas de règle.
C'est pourquoi, pour se sécuriser, les labos mettent clairement toute une liste extraordinairement longue, de tous les effets négatifs voire contradictoires qui peuvent être observés.
Cela s'apparente aux apprentis sorciers...
Documentez-vous et, faites-vous votre propre expérience en vous montrant très prudent et, avec un médecin de confiance si possible où vous pourrez exprimer vos ressentis.
Humainement.