Bonjour,
Je remonte cette longue pente après une "descente aux enfers" en 2012.
Effectivement, quelle terrible maladie sont les troubles bipolaires !
Lorsque je constate après ce tsunami, les dégâts causés non seulement pour le malade mais aussi pour l'entourage...
Et cette maladie vient insidieusement s'installer sans que l'on n'y prenne garde.
En 2012 donc, j'ai connu une séparation d'avec la 2éme femme de ma vie, des difficultés énormes au travail, une fille de 18 ans qui fait une tentative de suicide, un frère de 2 ans son ainé qui tente de concilier sa soeur, sa maman, en l'absence d'un père...
Le tout en moins de 6 mois et pourtant, j'avais vu venir plus ou moins ces évènements... Je n'aurai pas imaginé que cela prenne une telle ampleur.
J'ai été "voyant" ou plutôt clairvoyant et pourtant, je n'ai su agir, intervenir.
Le poids de l'histoire familiale est là aussi et forme ce terrain génétique.
Mon père se sachant malade de je ne sais quoi a préféré se suicider alors que j'avais 10 ans, ma mère atteinte de la maladie d'Alzheimer s'est défenestrée accidentellement, j'ai divorcé, j'ai été licencié, j'ai "abandonné" mes enfants...
Puis en 2009 j'ai rencontré celle qui représentait ma "2éme chance". Heureux à l'extrême, je l'ai couverte d'attentions, de cadeaux...
2010 des problèmes sont apparus au travail, je ne dormais plus et, je suis littéralement tombé d'épuisement (dans une pharmacie).
Et c'est là que j'ai commencé à prendre des antidépresseurs et anxiolytiques.
2011 : j'étais "dopé" du matin 6h00 au soir 23h30
2012 donc, tracassé par les évènements à venir, je ne dormais plus que 5h par nuit, puis 3h, puis 1h30.
Séparation donc, insomnies, sciatique causée par un médicament, tentative de suicide de ma fille, désemparé j'ai cherché la force, l'appui, des repères auprès de mes anciens amis.
Puis, shooté par les traitements, je me suis fais attaquer par ruse (vol de mes papiers d'identité, clés de voiture et téléphone portable)
Police, puis URGENCES puis Hôpital psychiatrique pendant 2 jours et 3 nuits.
Autorisé à sortir au bout de 2 au lieu de 3 jours grâce à la bienveillance d'un ami qui m'a pris en charge le temps que mes effets soient retrouvés.
Depuis, je suis toujours sous traitement à base d'anxiolytique et somnifère, que je réduis progressivement car la dépendance est là, tout comme leurs effets secondaires.
Je remonte la pente donc, mais je peux vite glisser de nouveau rien qu'en pensant à cette maudite année 2012 et ses dommages.
Je n'ai quasiment plus de contacts familiaux.
Socialement et professionnellement, c'est une catastrophe.
Je vis entre sentiment de tristesse et de honte, reclus.
Je navigue entre espoir de me défaire totalement de ces médicaments, de revoir un jour mes enfants, ma famille, de reprendre une vie "normale" et désespoir lorsque j'ai l'impression de faire un pas en avant et deux en arrière...
Les symptômes de ce mal est difficilement identifiable pour ma part car ils sont semblables à la BIPOLARITE, aux TROUBLES D'ANXIETE GENERALISEE et à un BURN-OUT.
Insomnie, irritabilité, euphorie, fatigue, excès, dévalorisation, sur-estimation, manque de jugement, de discernement, ont été le lot de cette phase critique.
Maintenant, je veille à temporiser tout çà.
Bon courage à vous malades et à l'entourage également.