Bonjour,
J'ai un peu le même parcours que toi et j'ai une question : comment fais-tu pour concilier maladie et vie professionnelle ? J'essaie de garder une vie professionnelle normale mais c'est épuisant, je rechute sans cesse et mes soucis de santé me créent énormément de pb supplémentaires notamment au travail (par ex mon chef me harcèle, il sait que j'ai été hospitalisée et que je suis fragile...). Cette année j'ai demandé à travailler à temps partiel (il m'a fallu faire bcp de démarches pour ça), résultat, je travaille un peu moins (je ne regrette pas ma demande) mais j'arrive à peine à joindre les deux bouts financièrement (fini les vacances, les restos, etc...). Je suis très inquiète de l'avenir, comment ferai-je si je dois travailler moins encore ? Tout ça me désespère... Comment arriver travailler normalement lorsqu'on prend des traitements lourds ? Pour ma part, Lithium, neuroleptiques (Xeroquel), anxiolytiques (Valium) et stimulants pour tenir le coup et continuer à bosser (opiacés), évidemment ces derniers ne me sont pas prescrits par le psychiatre.
C'est aussi difficile de cacher ces pb aux collègues, certains deviennent des amis au fil du temps, mais j'ai peur d'en parler, que ça se sache et que ça finisse par se retourner contre moi (comme avec mon chef).
J'ai rendez-vous en février avec le médecin du travail, c'est mon dernier espoir. Si je n'ai aucun aménagement dans mon travail, c'est certain que je vais craquer et démissionner car je n'en peux plus. Une amie m'avait parlé de la RQTH, j'en ai parlé à mon psychiatre lors du dernier rdv et il m'a dit que je n'avais pas le profil, que c'était pour des cas "lourds" et qu'en plus je risquais de finir dans un bureau à faire un travail qui me déprimera encore plus. Je lui ai également demandé de ma faire un courrier stipulant ma pathologie et il a refusé pour des raisons obscures (j'ai besoin d'apporter un dossier avec des documents précis). Ça fait plus de 10 ans que je vois des psychiatres (en ville, au CMP, en HP ou en clinique) et aucun ne veut faire de diagnostique, je ne comprends pas... Ce n'est pas à moi de faire mon propre diagnostique... Je suis ressortie de la consultation complètement effondrée et désespérée...
Si vous avez des témoignages sur le sujet (maladie/travail), je suis intéressée.
Merci d'avance
Anaïs